Jour 1

salle de garde

Arrivant de la salle des gardes un gros beignet dans le bec, le Directeur se dirige nonchalamment à travers la cantine peu éclairée vers l'automate qui distribue les plateaux.

Voyons voyons...

Coinçant son beignet dans sa bouche, il tire de sa poche un gros trousseau de clés qu'il trie avec une experte précipitation. Ayant trouvé la clé de l'automate, il ouvre un panneau latéral où un écran de contrôle s'offre à lui. Il y compose un code de sécurité puis reprogramme tranquilement la distribution de nourriture en finissant son beignet.
Une fois rendu, il referme tout scrupuleusement et se frotte les mains.

Très bien, les détenus vont donc voir leurs rations réduites de 10% par jour jusqu'à 30% du total dans une semaine... et nous en resterons là.

Ils vont bien finir par s'en rendre compte, mais alors ils seront affaiblis et notre avantage se creusera. Pas de doute que ces chacals vont avoir une bonne surprise !

Il laisse échapper un petit rire en quittant l'endroit.

Bureau du directeur.

cellule n°61

Sanchez arrive parmi les premiers à la cantine. Elle attrappe un plateau sans remarquer qu'il y en a un peu moins que d'habitude et va s'asseoir à une table encore peu occupée. Elle ne s'intéresse pas aux autres pensionnaires qui rejoignent progressivement les lieux...

cellule de Travis

Le chef arrive en faisant tourner sa matraque. Il semble guilleret, ce qui est souvent signe que quelqun a passe un sale quart d'heure.

cellule n°007

Kurgan arriva en longeant le mur. Il s'arretta net quand il vit la jeune femme. Un chose montait en lui et devenait tout dur au niveau de ses jambes. Ne pouvant resister à la prendre il jetta ses mains sur son habit au niveau de l'entrecuisse et poussant dessus comme pour arrêter l'hémoragie.

"Gnénééééé...pas bien! boite à pipi!"

D'un point de vue autre..on penserait que ce type est en train de se branler devant l'assemblé, gesticulant dans tous les sens se battant contre ses pulsions primales.

"Guhuhuhuhu...gnééééé!"

aile C

Quilty arrive sans un mot et se place dans la queue du personnel. On peut voir un pansement assez gros à sa joue et un air attentif dans son regard. Il balaye la salle du regard : il doit chercher quelqu'un.

Aile C - Cellule 54

La psychiatre arrive à la cantine, cet endroit qu'elle n'apprécie guère. Elle regarde un peu les têtes qu'elle pourrait reconnaitre.
Elle finit par s'avancer vers Anita Sanchez.

bureau du dirlo

Horrigan s'avance sur une passerelle transversale au refectoire. Surélevé, les mains sur la rembarde, il observe les détenus s'asseoir par bandes, avant de prendre la parole.

Messieurs dames, votre attention s'il vous plaît.

Comme ça au moins ils remarqueront pas qu'il y en a moins que d'hab...

J'ai reçu d'excellentes nouvelles. La guerre thermonucléaire, figurez-vous, a bien éclaté, mais nous vivons une époque étrange : aucun missile n'a frappé la surface. Les boucliers anti-missiles de chaque pays ont très bien résisté à cette première frappe, seuls les satellites de communication ont été détruits... ce qui est problématique, mais surmontable.

En effet, nous sommes maintenant, ici à Jericho, privés de tout contact avec l'extérieur. Ceci ne durera pas : nous allons envoyer un contingent de gardiens à Riyad pour effectuer le nécessaire. D'ici là, vous êtes tous privés de télé ! Haha !

Monsieur le Directeur a la tête qui tourne. L'insomnie, le café, les nerfs à cran... qui va gober cette histoire ? C'est gros comme un camion, se dit-il. Autant en rajouter une couche, histoire que ça fasse plus vrai.

Mais personne ne se plaindra, pas vrai ? Parce que nous avons survécu à une guerre nucléaire mondiale, et même en plein Nefoud, on peut dire qu'on a eu chaud.

Chaud, en effet. Horrigan a très chaud...

En attendant, bon appétit messieurs-dames.

Chef Mac Lusky, docteur Köenigs, j'aimerais vous voir dans mon bureau quand vous aurez déjeuné.

retour au bureau

Cellule #304

Nikolaï s'amena dans la cantine, jetant à peine un oeil aux autres détenus, remarquant simplement les deux femmes assises tranquilles dans leur coin. Il se fit une note mentale d'aller voir la jolie Asiatique plus tard. Il savait qu'elle allait probablement l'envoyer chier, mais bon, lui il avait quelques trucs qu'elle aimerais sûrement avoir.

Il attrapa un plateau de l'automate, ne remarquant même pas la quantité insuffisante de nourriture amassée sur l’assiette. Il haussa les épaules, se disant qu’il allait simplement se servir de ses contacts intra et extra prison pour obtenir plus de bouffe.

Il prit place à une table isolée, mais néanmoins a portée de celle de l’Asiatique.

Sanchez observe les mouvements dans la foule, les mains sur son plateau, prête à décamper. Finalement ça se tasse...

Cabron, Chinoise ! T'as des admirateurs, et moi aussi... J'crois qu'y fait pas bon s'attarder aux toilettes aujourd'hui...

Elle commence à engouffrer son repas à toute vitesse pour avoir fini au plus tôt.

Après avoir entendu la remarque de la jeune femme, il haussa un sourcil. C'était pas parce qu'on était en prison que tout le monde voulait vous violer ou vous trouer la peau. Il n'était pas un violeur, encore moins de femmes. C'est seulement lorsqu'il était provoqué que le Pic montrait ses dents. Il pouvait bien aboyer, il ne mordait que lorsqu'il fallait..

"Hé, je sais que j'en ai la tronche, mais j'suis pas un violeur. Les femmes, je les gagnes... Je les prends pas de force..."

Sa voix rauque et éraillée n'arrangait rien, mais il espérait tout de même que son message avait passé. Nikolaï remarqua ensuite la vitesse à laquelle la femme Hispanique engouffrait son repas. Il voulu lui faire remarquer de faire attention à ne pas s'étouffer, mais se retins. Étant donné qu'il ne la connaissait ni d'Ève, ni d'Adam, il aurait fort à parier qu'elle ne le prendrait pas bien.

Il haussa les épaules intérieurement et continua de manger. Il aurait bien aimé un peu de compagnie amicale, car ça faisait des lustres qu'il n'avait pas discuté avec une autre personne.

Il lui lança simplement un regard, se voulant amical....

Peu touchée de l'honneur d'être "gagnée" et non prise de force, Dutch renvoit un regard entendu à sa camarade et commence à s'intéresser à son assiette. Sa nuit de veille suivie d'une bonne douche stimulante lui a donné une faim de loup. Elle mange même avec bonne humeur la bouffe pourtant infecte. Entre deux joyeuses bouchées, elle chuchote vers Sanchez en levant les yeux au ciel :

" Girl, on l'a entendu cent fois ce discours ! Qu'il se mette aux mecs, le roméo... "

Visiblement le plateau n'est pas à la mesure de son appétit du jour. Il va falloir trouver du rab pour se caler. Ensuite, sieste pour se préparer à la prochaine veille.

Quelle belle journée de merde à venir.

Teh ! J'te parie qu'c'est encore un d'ces pervers qu'a trucidé sa gonzesse, lui...

Sanchez ne rit pas longtemps, avant de se pencher vers sa camarade de chambrée.

Ouais Chinoise, vas-y, t'as entendu quoi ? L'discours du gros, là, y sent comment ?

Le Pic sourit des réponses, qu'il avait clairement entendues. Il haussa seulement les épaules. C'est sûr qu'il fallait s'prouver, mais bon, il n'était pas ici pour ça, il préférait seulement ne pas avoir trop d'ennemis...

Il entendit la remarque de la jeune femme hispanique concernant un discours, et voulu savoir de quoi il en retournait. Il lui demanda.

Gnéééé???

se dirigeant vers les plateaux...en prend un sur un automate.

"Manger! mhhhh! bon kurgan manger..tout bon! cuit cuit! Héééé "souriant comme un con"..ééééééééé..gah?"