Cellule #304

Nikolaï venait à peine d'être transféré. Le garde de faction en avait profité pour lui foutre son poing à la gueule, prétendant qu'il avait résisté lorsqu'il lui avait passé ses chaînes. Le Pic n'avait pas bronché, se contentant de lancer au garde un regard qui le fit frissonner de la tête aux pieds. Il saignait encore, mais personne n'avait daigné s'occuper de sa blessure à la pommette.

Il avait au moins la chance d'avoir ses mêmes vêtements, uniformément noirs. Un jean et un marcel sous une chemise dont les manches étaient roulés. Il portait aux pieds ses fidèles rangers, usés par beaucoup de temps passé en cellule, à tourner en rond. Il jeta à peine un regard à ses nouveaux quartiers, vérifiant seulement qu'il avait toujours ses précieuses possessions, puis s'assit sur sa couchette, sortant son cahier ainsi que son stylo. Il se mit à écrire, le sang gouttant sur son papier, mais lui ne faisant rien pour l'arrêter.

Ses vêtements, d'ailleurs, étaient remplis de taches de toute sortes, d'origines diverses, ainsi que de trous. Il avait des auréoles de sueur sous les bras et dans le dos, alors il ôta tout de même sa chemise, question de ne pas trop suer dedans. Ses tatouages apparurent, et plusieurs cicatrices en barraient certains. Il reprit son stylo, et continua à écrire, sans relâche.

Des heures plus tard, Nikolaï n’en pouvait plus : il fallait qu’il se branle. Il ôta son journal de sur ses genoux pour révéler une trique énorme. Il faut dire que ce qu’il écrivait était plutôt cru, et il avait une imagination très fertile, alors ça n’aidait pas. Il planqua son journal, puis ses stylos. Les lumières étaient encore allumées, mais il s’en foutait; il faisait noir dans sa cellule, de toute façon. Il en avait trop envie et se foutait du reste.

Il commença par rentrer sous les couvertures, comme s’il allait faire une sieste, et dézippa son jean, avec un soupir de soulagement presque imperceptible. Son engin lui faisait mal à force d’être compressé. Il était d’une taille imposante, plus gros qu’un magnum, et il en déchira presque son short. Il rentra la main sous son short, ce qui était une tâche plutôt ardue vu l’étroitesse de l’espace dont il disposait…. Il prit en main son engin puis, fermant les yeux, il se mit à la besogne silencieusement d'abord, puis sous le coup du plaisir, il ne se souciait plus de rien...

"Verdamt..." murmura-t-il sous le coup de la sensation qui l'envahissait.

Après avoir lâché sa purée deux ou trois fois, la faim commençait à lui creuser l’estomac, alors Nikolaï décida d’aller grailler. Il sortit de sa cellule, se dirigeant d’un bon pas vers la cantine.

la cantine