La cellule de crise de noël...

Encore une annonce du brave directeur... Il l'entend de loin, recroquevillé dans un coin de la pièce, sa tenue de père noel toujours sur le dos, dépassant par endroits de la camisole de force étroitement serrée sur lui... Les cons, ils y ont même ajouté un cadenas à sa panoplie, pour pas faciliter les choses; y'a pas à dire c'est une situation de merde, même pour le père noël...

Et aujourd'hui, autant dire qu'il en chie, le père noël... Le père noël, Joseph Poulainzki de son vrai nom... Un peu dépressif peut-être, trop sensible en tout cas, beaucoup trop même, selon cette commission de parents d'élèves qui avaient finalement fini par le faire coffrer. Qu'est-ce que ça veut dire ça... On peut être vieux et sensible; on peut être grand et fort et aimer étreindre les enfants... Un peu trop fort peut-être?? Oui un peu trop fort... D'autant plus quand c'est avec la bite qu'on les étreins...

Non décidément, aujourd'hui le père noël en chie, et pour cause: il n'arrive pas à les faire remonter... Il à beau se racler la gorge, s'escaner comme un goret... Non, ils ne remontent pas... Faut pas qu'ils atteignent la glote, sinon c'est mauvais ça sera trop tard... Il racle, il racle... Un glaviot noir immonde sort... Pas suffisant... Il racle encore...

Ces foutues pillules, bordel... Elles sont coincées... Continue de racler, Monsieur Cadeaux, continue de racler !!


"BEeUuuurAAaaargghhh !!! HArrff garrfggll... Korff koppfff !!!"


Il à réussi... Au milieu de la marre de vomis dans laquelle il trempe son nez, on peut distinguer deux pillules multicolores, très jolies, très colorées... Mignonnes tout plein ces pillules, oui... Elles lui rappellent les enfants... Les charmants enfants... Ca y'est, il va pleurer... C'est comme je le dis, il est trop sensible. Voilà, il pleure... Mais non, gentil Monsieur Cadeaux, réjouis toi, regarde, c'est l'heure de prendre ses médicaments personnels...

Relevant sa gueule couverte de vomis de la marre dans laquelle elle était lamentablement vautrée, le détenu en tenue de père noël camisolé calle son dos contre le mur capitonné de la cellule... Oui, c'est l'heure de son petit cadeau... C'est le seul moyen qu'il ait de parcourir les toits du monde entier pour s'introduire fourbement dans les cheminées... Encore déboiter cette épaule... Juste pour faire passer son bras, puis son doigt dans...


*CLACK* "AAAAaargghh h!!!"


Elle est déboitée, il peut le passer... Ca y'est, maintenant son doigt fouille avidement son rectum, à la recherche du petit cadeau tant attendu... Des poils... De la merde... Parfois des touffes de poils merdeux... Non ça y'est... Voilà... De deux doigts disposés habilement en crochet il parvient à tirer le tube de plastique de son intimité anale... Tube de plastique prolongé d'une... Putain... D'une aiguille... C'est l'heure de son petit mélange, à préparer avec un seul bras, avant qu'un maton ou qu'un toubib ne déboule dans la cellule... Ouais... Pas à dire, il est fébrile aujourd'hui le père noël...

On peut entendre des pas dans le couloir, c'est Quilty qui vient chercher le Père Noël. Là, tout de suite, Quilty a la tête en vrac et les jambes en coton - c'est la descente. Il vient se placer devant la porte de Poulainzki, ouvre la petite lucarne en acier et jette un regard dédaigneux au détenu.

Hey, p'tit papa cadeaux, c'est l'heure de la graille, alors prépare-toi.

*Kreuh !*Kröff*
Oh non, bon dieu, revoilà ses hauts le coeur ! Quilty tousse un peu, s'étouffe vaguement, se râcle la gorge et se cogne le torse. A ce rythme là, il aura pas le temps d'épuiser son stock de came, c'est la came qui va l'épuiser.
Bah ! Qu'à cela ne tienne. Furetant comme un serpent, le maton s'aventure dans le poste de soins pour y dérober des seringues, puis fouillant les placards, finit par dénicher une ampoule d'adrénaline qu'il s'envoie dans les veines en deux temps trois mouvements.

POULAINZKIIIII
Une minute plus tard, le maton est de retour à la porte de la cellule. La gueule collée à la petite lucarne, les yeux exorbités, les dents grinçantes, les narines agitées, il darde le détenu d'un regard de junkie.

C'EST L'HEURE DU MIAM MIAMMMMM...

Putain, son mélange... Ils l'auront dérangé pendant son mélange... Bon dieu de merde... Et ce connard qui colle sa gueule à la petite lucarne entrouverte... Nom de Dieu de bordel... Mais ils n'auront de cesse de faire chier le père noël... Jusqu'à la fin de ses jours il faudra qu'il se coltine ces petits salopards d'enfants pas sages... Non, pas maintenant, Joseph Poulainzki à décidé qu'il prenait son destin en main, Joseph Poulainzki à décidé qu'il décidait LUI MEME des horaires de ses repas... Et ce, bien au dépend de l'autre connard qui à l'imprudence de coller sa gueule ici dans l'ouverture...

"Guhuhu... OuIiiii... Une minute... Je ramasse mes... Mes affaires... J'arrive, mon sucre d'orge, j'arrive..."

L'affreux aux doigts pleins de merde rampe à l'aide de ses jambes sous la porte, en ricannant bêtement... Il pense déjà à ce qu'il va faire, il pouffe... Il pouffe tellement comme un con que cela ne manque pas d'étonner Quilty, qui est pourtant carrément déchiré, faut bien le dire... Le bras déboité de l'infâme échappe à son carcan de tissus, le plus dur va être de le remettre en place... Il se redresse à la vue du gardien, qui le toise toujours à travers la petite lucarne...

"Ouii... Je..."


*BANG*


"AAAAARRRGGHHhhhhhhhh !!!!!"


Ce vieux connard de Poulainzki vient de se remettre l'épaule en place, en la cognant comme un sourd contre la porte capitonnée de la cellule elle même capitonnée (ce qui fait vous en conviendrez, beaucoup de capitonnage). Immédiatement il retombe sous la porte, alors que son geôlier défoncé s'impatiente... Il l'entend gueuler là haut, moins d'un mètre au dessus de lui... Fait chier... Il va devoir gâcher une dose, encore... Ca se paiera...


Alors que Quilty essaie de coller un peu plus sa tête pour voir ce que fout l'autre vieil affreux sous la porte, l'Infâme bondit devant la lucarne, sa seringue à la main, la barbe ébouriffée et les yeux exhorbités, éjectés de sang. Un bras coincé dans la camisole, l'autre libéré et brandissant bien haut la seringue, il enfonce violemment l'aiguille dans la joue du malheureux geôlier...


"JOYEUX NOËL PETIT ENCULE !!! GUHUUHAHAHAAHAHAHAH !!!"

Le maton accueille l'aiguille pleine de merde dans sa joue en criant comme un goret. Immédiatement, il recule, la seringue plantée dans la joue, tournant sur lui-même dans le couloir en gesticulant et en braillant comme un dingue.

AAAaaAAAhhaaAAAAAAAARRRRHHHH !! PERE NOEL, J'VAIS T'FAIRE LA PEAU !!!

Su ruant de nouveau sur la porte, sans avoir pris la peine de retirer la seringue, Quilty l'ouvre en brandissant sa bombe lacrymo et commence à asphyxier le père noël du dimanche, assénant un coup de pied par-ci par là pour le maintenir à terre. Mais assez vite, sa bombe s'épuise ! Malédiction ! Qu'à cela ne tienne, le prisonnier est bon pour la matraque.
Quilty assène ses coups sans viser, sans se soucier de la camisole qui immobilise partiellement le psychopathe. Il enchaîne les coups sans faiblir, à une cadence hypnotisante. Quand il en a marre, il envoie quelques décharges au détenu histoire de voir ce qu'il en reste...

Toi, connard, t'es privé d'déjeuner...

Poulainzki saigne à la tête et ne bouge plus beaucoup. Et Johanssen Quilty est un gars pas trop con, il préfère pas s'attarder. Reculant de quelques pas il quitte la cellule et referme la porte pour regarder de loin le camisolé par la lucarne...

Le père noël a mal, son crâne pisse le sang, et il souffre tellement qu'il ne sait pas exactement où il est atteint... Il voudrait se toucher le sommet de la tête qui l'élance terriblement, mais se rend compte que son bras ne peut pas... Il décide donc de bander un peu, mais sa queue ne peut pas non plus... Il ne peut que remuer pitoyablement comme un asticot sur le point de crever; et pourtant... L'affreux ricanne...

Oh bien sûr il ricanne intérieurement, parceque extérieurement, on dirait plutôt qu'il vomit des bouts de chicots; ça doit être la façon Merry Christmas de sourire quand on à pris une branlée, va savoir... Bref, l'infâme ricanne... Il pense à ce qu'il à encore en réserve dans son trou du cul, il pense aussi à ce qu'il fera à ce vilain gamin pas sage la prochaine fois qu'il entrera dans sa cellule... Ouais, y'a de quoi se marrer, pour sûr...

En attendant, il tourne faiblement la tête vers la lucarne, d'où il sait que son ennemi le guette... Son regard malsain se plonge dans celui du maton, alors qu'il passe sa langue sur ses lèvres d'un air lubrique. Faiblement il articule:


"... Gu... Guhu... Guhuhuhu... Al... Alors on est méchant av... BEEEUuurGhHhh... On est méchant avec le père noël?? KOpff kofff !! BEUUURGGHHhh !!"


Une giclée de vomis vient maculer le sol de la cellule, tandis qu'une odeur infâme se dégage du slibard du père Joseph... Il vient de se chier dessus... Mais continue:


"... On... Hurff... On va avoir un bout de char... KOFFF !! On va avoir un bout de charbon dans sa chaussette... Guhu... Huhuhu... Huhuhuhuahahahah... BEEEeeeuuUUUrRghHHHhh !!!"


Le regard de l'horrible est toujours fixé sur Quilty, il le lâche pas... Dans sa pensée, le père noël encule le maton jusqu'à la glotte, l'enfoutrant de la tête aux pieds...

Quilty s'ôte la seringue de la joue et la laisse tomber par terre. L'aiguille est tordue, rouillée, couverte de sang séché provenant sans doute du trou du balle du vieil immonde, et par dessus tout ça, la main de Quilty est pleine de merde.

Bordel, vieux fils de pute...

Le maton s'éloigne en se tenant la joue. A quelques pas de là, un tiroir de soins lui offre de quoi se nettoyer la plaie. En se pansant la joue, il balance quelques insultes au détenu.
C'est en partant qu'il remarque une capsule oubliée là. Sans un bruit il se penche vers la petite chose pour en lire l'inscription.

Une minute plus tard il est de nouveau devant la porte, des gants en caoutchouc aux mains, pour aspirer le liquide de la capsule avec la seringue du vieux dégueulasse.

Hey, Papa Noël, tu veux ta dose ? Hein ? Allez, vas-y mon petit, rampe un peu, hein ? Viens voir papa... Allez, fais le chien ! Aboie ! Aboie ! Couché ! Lààà...

Pas trop con, Quilty reste à distance de la lucarne, tenant la seringue pleine de sang merdeux bien en évidence.

Allez, tu la veux ? Tiens mon p'tit, fais-toi plaisir c'est la maison qui régale...

Magnanimement, il envoie la seringue dans la lucarne. Tandis que le vieux dégueulasse se jette dessus, il s'en va. Avant de quitter l'endroit, il jette dans la poubelle ses gants en latex et la capsule de sédatif.

cantine